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vendredi 29 janvier 2010,

I.B

Poésie de l’éphémère

Je te vois, gracieuse, tu te meus, derrière la fumée de mon narguilé, je me cache, pour mieux t’observer, toi qui danse avec la grâce des déesses, dans ce vieux bar enfumé. Je me surprends à penser, aux courbes sensuelles que forment ces fumées bleuâtres. Elles tournillent, voluptueuse, puis s’éclipsent dans une dernière révérence. Évaporées. Et insaisissables, comme toi, peut-être. Elles sont pures poésie, cette poésie de l’instant. Cette poésie qui nait d’un éclair et s’évanouit d’un autre. Et tu danses toujours, dans cette étrange lumière douce et tamisée, irréelle. Et je bois, jusqu'à plus soif, jusqu'à l’inconscience. La tête pleine de brumes. Puis la lumière vacille, fragile, projetant des ombres découpées sur tes courbes sensuelles. Encore une gorgée. De ce liquide ambré. Me voilà projeté. Je suis à terre. Je suis à tes pieds, beauté.

22:10

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