mardi 25 août 2009,
Le meurtrier
Elle se morcelle, cette oppressante chape de plomb qui entrave le ciel, elle se morcèle inexorablement, et de ses fissures surgissent d'inquiétantes légions de corbeaux mais déjà la deuxième lame arrive, elle semble annoncer l'arrivée de l'apocalypse, chassant les pintades dont les chants s'évanouissent a la vue de ces messagers de la mort dont les lamentations déchirent nos âmes. Les oiseaux s'en vont, par centaines, par milliers, vers de meilleurs latitudes. Les cavaliers sont là, chevauchant ces nuages annonciateurs de la tempête, le tonnerre gronde, la ville est prise au piège.. tu n'a plus d'issue, tu es fais comme un rat.. la pluie viendra laver tes pêchés, mais tu emporte dans ta folle ronde, ta folle ivresse des milliers de gens, tu en a déjà emporté des centaines de tes mains, la cité vit dans ta peur, mais aujourd'hui,les dieux ont décidé de te punir, et ils ont décidé que tu souffrirai encore plus en enfer, si tes victimes t'accompagnaient.. tu vois ce que tu as fait, meurtrier sans vergogne. Anonyme au milieu de cette foule, apeurée par ce spectacle divin, infernal, tu sais qu'il est là pour toi, tu es au centre de la pièce.. tu es l'acteur principal,le vent balaie ton visage d'ange, tu es calme au milieu de l'hystérie.. hier il y eu Sodome, demain, l'histoire retiendra cette ville sans nom, vidée de ses habitants... la légende dira que le diable rodais dans ses rues, la mémoire morte saura que l'homme l'a perdue, cette paisible ville... déjà, autour de toi, tu vois les âmes s'envoler, pour le paradis, ce même paradis auquel tu as goûté en éventrant ces jeunes filles... cette jeune fille.. te souviens tu de ses yeux ? et ses cheveux, tu t'en souviens ? leur délicieuse odeur de miel, leurs charmantes et légères boucles.. quel plaisir n'a tu pas pu ressentir, en caressant la courbe de ses seins, tes poils s'en étaient dressés... Tu a aperçu le Paradis, ce jour là.. mais ton éternité, c'est l'enfer, gueux... tu la vois bouillir, cette mer grise et froide, elle n'attend que toi... elle t'accueillera en son sein, tu glissera en ses gouffres amers, tu descendra dans ses courants inhospitaliers.. et tu atteindra l'enfer, et tu ne pourra, cette fois, rien y faire..
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