samedi 2 mai 2009,
Il est interdit d'aimer. Il m'est interdit d'aimer. Il m'est reproché d'aimer. Car... je suis un homme. Non, les hommes non pas le droit d'aimer. Ils ont le droit d'apprécier. De se délecter. De consommer. Jamais d'aimer. L'amour rend aveugle, m'a-t-on dit, et les aveugles rentrent droit dans le mur. Et si ? Et si j'avais envie d'y rentrer dans ce mur. D'y foncer les yeux fermés. Sans airbag. De plonger dans ce gouffre au fond duquel brille cette infime lueur, cet infime espoir, sans filet de sécurité ? Tout ça me dépasse. De beaucoup. Dans quel chemin sombre suis-je en train de m'engager ? La lueur qui brille entre ces ruelles étroites vaut-elle le coup, le coup de se cogner la tête contre les murs de se perdre dans les dédales et dans le labyrinthe qui se présente à moi, de tout laisser à l'entrée, de tout abandonner a l'entrée, sans avoir de quoi rebrousser chemin ? Le jeu en vaut-il la chandelle ? La minuscule lueur aperçue a l'entrée est elle un immense brasier donc le bûcher brûlera dans l'éternité ou une bougie qui vacillera a la moindre ondulation du temps ? Eh bien oui, je jouerais le jeu, j'irais explorer ces dédales, je plongerais sans me retourner dans le gouffre, je rentrerais dans le mur, pour toi, car je t'aime, oh oui je t'aime et si je viens d'effacer les 5 lignes qui suivent, c'est parce que cet unique mot les résume. Je t'aime, je ne demande qu'a te serrer dans mes bras. T'embrasser. T'aimer. Allume la lumière. Ma lumière.
Come on baby light my fire...
17:40