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vendredi 8 mai 2009,

Et le bonheur s'évapore, petit à petit, laissant dans l'air des petites gouttes en suspension qui, quand la chance est là, nous effleurent le cœur…

Oui, je le sais, car ce bonheur, ce sont mes larmes, il s'est enfui de moi et maintenant, mon coeur est aride car la fortune ne l'abreuve pas.

Chaque goutte qui coule tout au long de mon corps ne l'atteint pas. Vaste étendue sèche, mon coeur suffoque et n'attend que tes  larmes pour venir l'arroser.


Mais tes larmes, je le sais, tu les as réservées a une autre que moi, fussent-elles de joie ou de désespoir, elles ne couleront plus jamais pour moi...


J'ai longtemps attendu ce jour où tu viendrais pleuvoir sur moi... Seul le tonnerre a grondé, et mon âme s'est embrumée..


Oui, tu le sais, elle s'est embrumée, s'est troublée, elle est noire comme le charbon et te réserve une froide et implacable vengeance.

Mon corps se gèle déjà. La vengeance est un repas qui se mange froid.
J'erre comme un chien de rue dans les dédales de mon âme, à la recherche d'un bonheur qui, tout comme un papillon, s’envole dès que l'on croit l'attraper.


Mais ce bonheur, je ne le trouve pas. Non, il n'y en a plus un iota. Tu l'as emporté dans la folle ronde de ton amour pour cette autre, et tu me laisses aujourd'hui sombre et tranchante comme l'acier, et dans les confins de mon âme et de mon corps j'affûte la lame qui traversera ton coeur.

Le sang coulera, enfin… Et il finira peut-être par arroser mon âme...

Une étrange euphorie l'envahira, et, abreuvée de cet écarlate trésor de guerre, j'irais, une dernière fois, au confessionnal, étaler cela a mon prêtre dans un rire dément, avant de mêler ton sang au mien.

Et je teinterai de mon sang tous les murs de l'église, je procéderai à mon propre baptême et l'onction sera rouge, je laverai mes peines et mon chagrin, avant de laisser enfin couler mes larmes et déposer mes armes...




Fatine, italique, you're genius
Me, normal

20:53

1 pleur(s)