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jeudi 19 mars 2009,

Un poème ? Qu'est ce qu'un poème ? Une suite de mots ? Comment jugez-vous un poème ? Qu'est ce qui donne à un texte ce petit "plus" qui le rend si spécial ? Spécial ? Aux yeux de qui ? Le texte qui paraitra le plus fade à une personne sera une révélation pour une autre... Pour moi, un poème, c'est une chose de beauté. J'en ai marre d'entendre dire "oui, c'est très beau, mais il y a peu de sens implicite". Pourquoi faudrait-il qu'un poème ait obligatoirement un sens "caché ? Vous voulez tous devenir profs de français, passer vos heures a analyser des textes pour une bande de gosses déchainés ? Libre à vous. Pour moi, un poème c'est une chose de beauté et de sens, mais pas ce sens si profondément caché dans les méandres d'un texte insipide que seul le poète comprendra, je parle de ce sens qui se crée en nous lorsque l'on lit un poème, qui nous enivre et nous transporte, dans lequel nous nous reconnaissons, et qui, à chaque fois que nous lirons le poème, s'éveillera en nous. Pour moi, un poème, c'est une chose de beauté, de sens, et de... poète. Et là, je suis en contradiction totale avec ce que j'ai écrit cinq lignes plus haut. C'est le poète qui, dans ses lignes s'enfouit. Il enfouit une partie de son âme, de ses désirs, de ses sentiments. Mais il l'enfouit de telle manière que lui seul saura comprendre ce qui se cache entre ces lignes, et c'est là toute la nuance : Le sens que cache le poète dans son œuvre n'est compréhensible que par lui, et cela est fait de manière totalement volontaire. Une sorte de transfert, de sauvegarde. Le poète se transfert dans son œuvre, et, lorsqu'il la relira, il se reverra lui même, et, d'une certaine manière, se rassurera. Car le poète, après tout, n'est qu'un homme. Je dirais même, un homme exacerbé. Un homme doté d'une sensibilité telle qu'il a besoin de se rassurer plus qu'un homme lambda. Et c'est en cela que le poète est différent. Mais encore une fois, suis-je un poète ? Faut-il être estampillé Lamartine ou Baudelaire pour être considéré comme un poète ? En toute humilité, et au risque d'aller contre tout ce que m'ont appris mes sacrosaints professeurs, j'ose dire NON ! Qui étaient-t-il si ce n'est des hommes, avec une verve certaine, mais des hommes ! Comme moi, comme vous. Alors, je ne sais si je peux me considérer poète, mais je ne sais pas pourquoi je ne le devrais pas.

Blabla-tros

22:06

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